Atteindre des sommets après une formation BFH

Egon Gsponer a pris ses fonctions de CEO du groupe BVZ et de la MGBahn le 1er octobre 2024. Et il ne lui a pas fallu longtemps pour marquer l’entreprise de son empreinte. Dès le début, il a officiellement introduit la culture du tutoiement. C’est essentiel pour un employeur moderne aujourd’hui, dit-il. Afin d’être immédiatement visible et de rendre sa présence tangible, il a répondu aux questions de ses collaborateurs et collaboratrices lors d’une émission en direct sur le chat de l’entreprise. La passation de pouvoir a eu lieu dans le cadre des manifestations organisées pour les collaborateurs et collaboratrices à Zermatt, Brigue et Andermatt. Ce fut une autre occasion pour les collaborateurs et collaboratrices travaillant le long du réseau entre Disentis et le Gornergrat, ce qui représente plus de 700 personnes, de faire plus ample connaissance avec le nouveau CEO. Le CEO Fernando Lehner, qui partait à la retraite, a été chaleureusement remercié, et son successeur Egon Gsponer en a profité pour présenter sa vision. «La proximité avec mes collaborateurs et collaboratrices me tient à cœur – je souhaite être présent dans les régions et ne pas me cacher dans mon bureau à Brigue», annonce-t-il. Il mentionne la confiance mutuelle, le respect et la transparence comme des bases primordiales de la collaboration.

Plus de 20 ans dans l’entreprise

Tout au long de sa carrière professionnelle, Gsponer n’a pas ménagé ses efforts pour se former et parvenir à ses fins. Après sa maturité au gymnase de Brigue, il a obtenu son diplôme d’ingénieur en génie rural (Master of Science) à l’EPF de Zurich. Par la suite, il a d’abord été engagé comme chef de projet en mensuration dans une entreprise à Brugg (AG). Il est revenu en Valais en 2001, où il a travaillé comme responsable de la mensuration au sein de la BVZ Zermatt-Bahn. Après la fusion de la BVZ Zermatt-Bahn avec la Furka-Oberalp-Bahn, qui forment désormais la MGBahn, il a été chef de projet pour les projets stratégiques et a été nommé directeur de la gestion de projet et membre de la direction en 2011. En 2014, il a pris la tête du secteur Infrastructure et, en 2016, il a également assumé la fonction de directeur adjoint de l’entreprise.

Votre élection au poste de CEO n’était donc qu’une formalité? Egon Gsponer dément. La procédure de sélection était exigeante et, après une journée d’évaluation à Berne, il ne savait plus où il en était ni s’il avait les qualités requises pour assumer cette fonction. «Au cours du processus de candidature, on a clairement mis le doigt sur mes points forts et mes points faibles.» Et de citer alors comme points forts ses qualités de dirigeant, sa compétence décisionnelle et son optimisme – comme points faibles, sa tendance à se montrer parfois trop direct. Depuis, il travaille intensivement à surmonter ses faiblesses. «Sur le plan technique, je ne suis peut-être pas le meilleur, mais je suis un généraliste polyvalent doté de vastes connaissances, qui peut se tenir devant les gens et les inspirer.»

Une période exigeante à la BFH-TI

Egon Gsponer a engrangé une grande partie de son bagage pour la fonction de CEO à la BFH-TI. De 2007 à 2010, il a suivi un Executive MBA (EMBA) avec orientation en General Management à la Wankdorffeldstrasse à Berne. «Ce fut une période très intense: nos deux fils venaient de naitre, et j’ai suivi cette formation complémentaire en cours d’emploi, le vendredi après-midi et le samedi.» Il se souvient notamment des cours de la professeure Andrea Gander sur les compétences personnelles en matière de présentation et de ceux de Martine-Laure Wissmann dans le domaine des ressources humaines. «Mon mémoire de master était tout sauf exceptionnel», s’amuse Egon Gsponer. Le sujet? Il s’était penché sur la création d’une entreprise dans le domaine des «énergies renouvelables» et avait développé un plan d’affaires. «À noter toutefois que mon tuteur de l’époque a repris l’idée et a effectivement créé une entreprise de ce type.»

Offre aux étudiant-e-s

Plus tard, Egon Gsponer a encore suivi un CAS en gestion d’entreprise à l’Université de Zurich. Il est toujours resté attaché à la BFH. «J’ai de très bons contacts avec d’ancien-ne-s étudiant-e-s et je profite de ce réseau; de plus, j’ai encadré une vingtaine de mémoires de master d’étudiant-e-s en qualité d’expert.» La MGBahn propose continuellement des missions pour des travaux de bachelor et de diplôme, des mémoires de master et des projets de recherche – par exemple dans les domaines de l’environnement, de la protection contre le bruit ou de la géothermie profonde. En raison de ses origines valaisannes, sa présence à la BFH-TI, il y a une vingtaine d’années, avait quelque chose d’exotique, sourit le quinquagénaire. «Mais aujourd’hui, la MGBahn compte des collaborateurs et collaboratrices inscrit-e-s à un CAS de la BFH.» Cela s’explique par le fait que Berne n'est plus qu’à une heure de Brigue. «Mais surtout, la BFH propose à bon escient une offre de filières d’études en cours d’emploi à la fois variée et de haute qualité.»

Les débuts dans sa nouvelle fonction ont été intenses, explique Egon Gsponer. Peu après son entrée en fonction, un accident mortel s’est produit sur un chantier le long de la ligne. Cet évènement a beaucoup touché le nouveau CEO. Dans sa prime jeunesse déjà, il a été confronté à un décès tragique dans sa famille. Une expérience qui l’a beaucoup marqué, de son propre aveu. Depuis, il s’efforce d’adopter en permanence une attitude positive. «Peu importe l’ampleur des problèmes: je sais qu’il y a toujours une solution, un plan B, pour tout.»

Des objectifs et une vision clairs

Parmi ses objectifs en tant que CEO du groupe BVZ, qui comprend également le Gornergrat Railway et le Glacier Express, Egon Gsponer compte notamment créer davantage de logements abordables à Andermatt et à Zermatt et améliorer le positionnement du Gornergrat en tant que destination d’excursion et de découverte. Il s’estime heureux de pouvoir relever ces défis dans son nouveau poste. «Le groupe BVZ est l’un des employeurs les plus attractifs de notre région. Et cette étape de ma carrière est arrivée à point nommé pour moi.»

Le travail a beau se révéler exigeant, il ne se laisse pas dévorer. «Je me détends en famille et avec mes ami-e-s et je dors bien.» Pendant ses loisirs, il assiste aux matchs de hockey sur glace du HC Viège et joue de la «Natwärisch-Pfeife», une flute traversière en bois typique du Haut-Valais, dans une formation musicale. Ces activités lui permettent de refaire le plein d’énergie en vue de son travail. «J’apprécie en outre que, dans mon nouveau travail, il n’y ait jamais deux journées qui se ressemblent.»